13/07/2011 à 17h45
Publié le 13 juillet 2011 à 17h45 |
Mis à jour le 13 juillet 2011 à 17h45
Une histoire d'horreur ébranle New York
Pour un défilé du 14 Juillet posté le 13/07/2011 à 17H45
Nous avons vendangé toute la nuit les orages
Et dans de noirs tonneaux enfermé les éclairs
Des enfants vigoureux tournaient, tournaient les pages
Quand d’autres s’endormaient sur le sein de leur mère
Nous avons vu défiler tous les matins d’été
Les rires, les silences, le ciel bleu et l’amour
L’œil du nouveau-né, la main nue, la bonté
Pendant que les corbeaux picoraient dans le jour
Les cadavres posés sur le bord de la route
Dans les flashs, le soleil, et les flaques vermeilles
Les carcasses brûlées des convois en déroute
Et les yeux effondrés des mariés de la veille
Nous avons engrangé toute la nuit les euros
Et dans de noirs tombeaux enfermé les pays
Des enfants vigoureux s’indignaient du troupeau
Pendant que d’autres ne quittaient pas leur lit
Nous avons vu défiler tous les matins nomades
Le mendiant, le forain, la patience et l’azur
Les chemins, l’ouvrier, compagnon, camarade
Pendant que les banquiers réinventaient l’usure
Et que les maquignons, marionnettes sinistres
Revendiquaient bien haut leurs injustes mesures
Sous l’œil étrange et bête de leur premier ministre
Nous avons dévoré toute la nuit tous les fruits
Et dans nos ventres blancs enfermé les épices
Des enfants vigoureux franchissaient les déserts
Quand d’autres se mouraient derrière les barbelés
Nous avons vu défiler tous les matins du monde
Les fleurs rares, les statues, les musiques et l’encens
Les métaux, les arbres, les trésors de Golconde
Les rivières de diamant, les rivières de sang
Pendant que des comptables et des économistes
Additionnaient les pertes, soustrayaient les profits
Eliminant d’un trait les derniers de la liste
Ceux dont la pauvreté devenait un délit
Publié le 13 juillet 2011 à 17h45 |
Mis à jour le 13 juillet 2011 à 17h45
Une histoire d'horreur ébranle New York
Dimanche 18/09/2011 à 15H03
Plus de 2000 Flamands manifestent à Linkebeek, contre la "BMR"
BELGIQUE | Mis à jour le dimanche 18 septembre 2011 à 15h03
Fata Morgana
Une pluie torrentielle bloquée par le silence
Dans la chambre des cartes à l’encre décolorée
Un orage de plaintes accrochées au ciel bleu
Et la ruche fertile explosée en plein vent
Vide et pétrification
Vide et putréfaction
La course effrénée du calcaire dans l’artère souterraine
Dans le tombeau des reines mortes
La matière des mots évidée jusqu’à l’os translucide
Le grand retournement des illusions putrides
La volte imbécile du bancal forgeron
Qui frappe le bouclier et le transforme en eau
Perdre pied
Et dans l’herbe humide, dans le vent froid, dans la boue
Se traîner, invertébré, agitant des yeux fous comme de pâles
fougères
La main tendue, ouverte, béquetée par les corbeaux
Dans la carrière ouverte jusqu’au ciel
Plaie béante effondrée sur le vide d’un décor en lambeaux
Le charroi impitoyable du temps qui passe et creuse des
ornières profondes, profondes
Sans herbe qui repousse
Sous le sabot du cheval sans tête
Il vient, il approche, celui qu’on ne voit pas
Qui porte les Ténèbres en guise de visage
Qui torche l’espérance et la couche en bas de porte
Dans l’espace infini effrayant
Il y avait un visage
Un visage humain
Dans l’effroi de la nuit
Alors nous avons allumé une bougie
Nous avons préparé du thé
Nous avons sur le sol nu disposé des tapis
Une pluie qui ne mouillait pas
Une voix que l’on n’entendait pas
Un soleil sans ardeur, sans lumière
Tout cela
S’est mis à l’unisson du vide
Des myriades, des norias se sont levées
De l’absence même où elles s’étaient dissoutes
Un océan de présence, amoureusement, charnellement
A recouvert l’os à nu
Plus de 2000 Flamands manifestent à Linkebeek, contre la "BMR"
BELGIQUE | Mis à jour le dimanche 18 septembre 2011 à 15h03
Mercredi 21 septembre 2011 à 21h21
LE PETIT PRINCE À LA
DÉFENSE, SAMEDI 24 SEPTEMBRE
21/09/2011 à 21h21 - mis à jour le 21/09/2011 à
21h33 |
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Des
souliers trop petits le 21/09/2011
Un vêtement de pluie, inutile, sur la corde à linge
Un paquet de tabac sur la table de la cuisine
La porte toujours ouverte
Des fruits, des corbeilles de légumes
Le chien qui dort auprès de l’âtre éteint
Une pâleur de givre et des brumes tenaces
La rivière noyée dans son chant
Le jour se lève
Dans le sous-bois qui craque sous le pas
Tout est mort à demi
Les araignées sont reines et les oiseaux sont ivres
Rododactylos eos, l’aube aux doigts de rose
Déchire le ciel de cellophane
L’obscur alors, immatériel
Se retire sous nos paupières éblouies
De nudité première
C’est le jour
Chaque jour
Nouveau jour
D’évidence ensommeillée
D’insomnie qui prend fin
Echo très vague des crépuscules
Réponse à nulle question
Echo des questions sans réponse
Seuil pétrifié
Qu’il faut franchir
Pour rejoindre l’énorme mécanique du temps compté
Dans la cour de l’école encore déserte
Un enfant rêve qu’il bloque toutes les horloges
Sur l’heure de la récréation….
Un autre décide que la première heure sera la dernière
En attendant
Au saut du lit
L’éternité a beaucoup de mal à chausser
Des souliers trop petits
LE PETIT PRINCE À LA
DÉFENSE, SAMEDI 24 SEPTEMBRE
21/09/2011 à 21h21 - mis à jour le 21/09/2011 à
21h33 |
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Jeudi 22/09/2011 à 16H43
Créé le 22-09-2011 à 16h43 -
Fait divers, le 22.09.2011
22.09.2011
Ce jeudi matin, peu avant 9 heures, un fonctionnaire de
police de la DOPC
(Direction de l'ordre public et de la circulation) a tiré sur sa femme, la
blessant très grièvement, avant de retourner l'arme contre lui. L'épouse
revenait de l'école, où elle avait accompagné ses enfants de 5 et 7 ans, quand
elle s'est trouvée face à son mari qui l'attendait au pied de son immeuble, rue
du Nivernais à Chevilly. Elle aurait pris peur tandis que le mari
brandissait son arme de service. Il aurait alors tiré sur son épouse,
l'atteignant d'une balle dans l'épaule et d'une autre dans la
tête. Tandis que les
secours alertés se précipitaient, l'homme est reparti dans sa voiture, garée
non loin de là et s'est tiré une balle dans la tête. La dame, dont le pronostic
vital s'avérait très engagé, a été conduite vers l'hôpital Henri Mondor de
Créteil où elle est décédée. Son mari, a été acheminé vers l'hôpital de la Salpêtrière, à
Paris, où il est
décédé en tout début d'après-midi, selon des sources policières. Au
groupe scolaire Paul-Bert, tout proche, une cellule psychologique a été mise en
place pour accueillir les enfants qui auraient pu être traumatisés par les
bruits et l'arrivée des forces de l'ordre et des secours.
Eurydice 22/09/2011
Des mers et des merveilles aux îles dérivées
Nos âmes vagabondes n’en ont jamais finies
De parcourir le monde en rêvant d’infini
Pour rester bouche bée devant les barbelés
Des monts et puis des monstres dans l’œil bleu des cyclones
Nos âmes cavernicoles n’en ont jamais finies
De sonder les rigoles qui suintent dans la nuit
Pour rester mouche morte à l’entrée de la zone
La route est parsemée de fleurs têtes coupées
De sang indélébile que la chimie éclaire
Encore forcer le pas sans craindre les éclairs
Et laisser sur le sol nos ombres découpées
Des morts et des remords jamais pour les bourreaux
Nos âmes silencieuses dévorées par le cri
N’en ont jamais finies de ravaler les pluies
Pour rester impuissantes à l’ombre des barreaux
Des songes et des mensonges au cœur de nos histoires
Nos âmes diluviennes enfantées des orages
N’en ont jamais finies de décoller les pages
Pour rester bouche muette au devoir de mémoire
La route est parsemée de têtes fleurs coupées
De sang indélébile qui se mêle à la terre
Encore forcer la voix quand on voudrait se taire
Et laisser au placard la peur de se tromper
Des rires et des rivières aux berges déclinées
Nos âmes lavandières n’en ont jamais finies
De parcourir les fleuves et les livres amis
Pour rester lettres mortes sur des bouts de papier
Des brises et des pare-brises pour balayer l’espace
Nos âmes vitrières n’en ont jamais finies
De regarder les autres au bord de l’agonie
Pour rester sans éclat dans le miroir d’en face
La route est parsemée de rêves avortés
De sang indélébile sur nos mains qui s’éclairent
Encore ouvrir les yeux au scalpel du laser
Et compter l’or, l’ordure, la peur, la cruauté
Des corps et des cortèges au cœur des capitales
Nos âmes privilèges devant l’hôtel de ville
N’en ont jamais finies d’haranguer les édiles
Pour rester bras ballants en criant au scandale
L’appeau et le poème à la chasse aux chimères
Nos âmes parnassiennes devant tous les Olympes
N’en ont jamais finies par les sentiers qui grimpent
De regretter la
Grèce et le monde d’Homère
La route est parsemée de membres démembrés
De sang indélébile déposé sur la pierre
Encore tendre la main au-dessus des frontières
Et dans l’or du matin revivre au chant d’Orphée
Fait divers, le 22.09.2011
Ce jeudi matin, peu avant 9 heures, un fonctionnaire de
police de la DOPC
(Direction de l'ordre public et de la circulation) a tiré sur sa femme, la
blessant très grièvement, avant de retourner l'arme contre lui. L'épouse
revenait de l'école, où elle avait accompagné ses enfants de 5 et 7 ans, quand
elle s'est trouvée face à son mari qui l'attendait au pied de son immeuble, rue
du Nivernais à Chevilly. Elle aurait pris peur tandis que le mari
brandissait son arme de service. Il aurait alors tiré sur son épouse,
l'atteignant d'une balle dans l'épaule et d'une autre dans la
tête. Tandis que les
secours alertés se précipitaient, l'homme est reparti dans sa voiture, garée
non loin de là et s'est tiré une balle dans la tête. La dame, dont le pronostic
vital s'avérait très engagé, a été conduite vers l'hôpital Henri Mondor de Créteil
où elle est décédée. Son mari, a été acheminé vers l'hôpital de la Salpêtrière, à
Paris, où il est
décédé en tout début d'après-midi, selon des sources policières. Au
groupe scolaire Paul-Bert, tout proche, une cellule psychologique a été mise en
place pour accueillir les enfants qui auraient pu être traumatisés par les
bruits et l'arrivée des forces de l'ordre et des secours.
Lundi 17/10/2011 à 6H28
Des champs magnétiques intenses peu après le Big Bang ?
Lundi, octobre 17th, 2011
D'intenses champs magnétiques
ont probablement été générés dans l'Univers peu de temps après le Big
Bang, selon une équipe internationale menée par Christoph
Federrath et Gilles Chabrier du Centre de recherche
astrophysique de Lyon (CNRS / ENS Lyon / Université Claude Bernard Lyon 1). Les
chercheurs fournissent la première explication à la présence de gaz magnétisé
entre les galaxies ou entre les étoiles d'une même galaxie. Publiés dans la
revue Physical Review Letters le 9 Septembre 2011, ces résultats pourraient
permettre de mieux comprendre les propriétés des premières étoiles et
galaxies dans l'Univers.
Elle attend
Elle attend,
Il entend,
Bascule de l’instant
Parlons d’autre chose, du cheval, de la rose, de l’enfant,
de la saveur piquante des capucines, du printemps à la cime des pins, des
plages qui se déroulent à l’infini de nos rêves d’enfance, des églantines, du
dernier galop qui nous laissa étourdi…
Nous n’avons plus le temps ?
Elle attend et c’est ne rien désirer que cette attente là
Il entend et c’est ne rien écouter au-delà
Parlons d’autre chose, du vitrail, de la gnose, du calame,
des heures d’étude au milieu des piles d’ouvrages, de cahiers, à la lueur des
bougies ou des lampes à huile, sous la verrière de la bibliothèque qui donne
corps au silence…
Nous avons tout le temps
Elle attend assise sur le bord du cadran qui laisse
s’échapper les heures
Il entend le cliquetis de l’aiguille qui manque une seconde
Parlons d’autre chose, de la cérémonie du thé, des cabanes à
sucre, du balafon, des terres rouges, des voyages en cargo sous les alizés, des
paréos, des maisons troglodytes, des longues marches à suivre les torrents
avant d’atteindre le refuge…
Nous n’avons que le temps
Elle attend et c’est le vent qui la prend dans ses mains
Il entend tout ce qui passe et jamais ne revient
Parlons d’autre chose, des bourgeons, des branches, tiens
voici des fruits, mille pommes qui se donnent, des oranges bleues cueillies sur
le plateau, des châtaignes dans la braise, des vignes qui montent le coteau
dans le ciel tremblé du matin…
Nous avons tant et tant
De choses
Elle attend le nu dans la lumière, la nudité première
Il entend le vêtement glisser dans la pénombre
Parlons d’autre chose, des océans, des falaises, des chemins
de crête, des asphodèles de l’autre côté de la rive, des monts qui dérivent au
confluent des fleuves, des chevaux qui mesurent l’espace au rythme des galops,
de la Mongolie
jusqu’à l’île de Pâques…
Nous avons si peu
De temps
Elle attend ce qui s’offre déjà dans l’or de la promesse
Il entend le silence derrière les mots
Parlons d’autre chose, l’automne déjà nous étreint
Dans la poussière d’été, d’avoir été, et d’être encore…
Des champs magnétiques intenses peu après le Big Bang ?
Lundi, octobre 17th, 2011
D'intenses champs magnétiques
ont probablement été générés dans l'Univers peu de temps après le Big
Bang, selon une équipe internationale menée par Christoph
Federrath et Gilles Chabrier du Centre de recherche
astrophysique de Lyon (CNRS / ENS Lyon / Université Claude Bernard Lyon 1). Les
chercheurs fournissent la première explication à la présence de gaz magnétisé
entre les galaxies ou entre les étoiles d'une même galaxie. Publiés dans la
revue Physical Review Letters le 9 Septembre 2011, ces résultats pourraient
permettre de mieux comprendre les propriétés des premières étoiles et
galaxies dans l'Univers.
Pourquoi le gaz présent entre les galaxies ou
entre les étoiles d'une même galaxie est-il magnétisé ? Une équipe
internationale d'astrophysiciens avance pour la première fois une explication :
un champ magnétique initialement faible a pu être amplifié par des
mouvements turbulents (1), comme ceux présents à l'intérieur de la Terre et du Soleil, qui ont
dû exister dans l'Univers primordial. « Selon nos simulations, cette turbulence
produit une croissance exponentielle du champ magnétique », expliquent
Christoph Federrath et Gilles Chabrier, qui ont dirigé les recherches. « Nos
calculs montrent que ce phénomène est possible même sous des conditions
physiques extrêmes, comme celles rencontrées peu de temps après le Big
Bang, lors de la formation des premières étoiles », précisent-ils.
Jeudi 20/10/2011 à 15H41
Mort de Kadhafi le 20 octobre 2011 : les leçons à tirer de la fin de son
régime
20/10/2011 à 15h37 - mis à jour le 20/10/2011 à 15h41 |
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Nous avons rendez-vous posté le 20/10/2011 à
15H41
Il
n’y a aucun mérite, aucune reconnaissance même implicite, la vague d’aujourd’hui couvre déjà la vague
d’hier, emportant coquillages et crustacés, petit bal perdu au lendemain des
guerres, fille entrevue à sa fenêtre, migrant fourbu dans la nuit de l’hiver,
coquelicots messieurs, coquelicots madame. Le livre qui paraît, petit soleil
d’un jour, déjà promis au vide interstellaire. Le temps et son manège nous
entraînent comme neige pour un plus long hiver. J’entends des voix minuscules
commenter le dernier bulletin météo. Le premier baiser est déjà envolé, le
premier été nous a laissé une mémoire à jamais ensoleillée. Quand les vivants parlent davantage des morts
et aspirent secrètement au chaos du veau d’or, le premier brin d’herbe touche
aux premières prairies que nous peuplons à notre gré de liberté chérie. Je
pourrais tenir le soleil dans mes mains. Dans le marais endormi l’histoire
prépare de nouvelles folies qui vont s’abattre sur les peuples étonnés et
meurtris. L’arbre des patiences brûlera sous la neige arrosée d’essence. Les
prophéties sont toujours des messages noircis envoyés par le passé qui ne cesse
de revenir. Ecrire serait toujours testamentaire ? Testimonial ?
Témoin héréditaire des aubes décevantes pour celui qui voudrait croire au
lendemain ? La voix, la corde, la caisse qui résonne, par la lande, la
forêt, le couloir de métro, la place du marché, est-elle si lointaine ? Le
monde prend les rides de ceux qui nous dirigent, la colère n’irrigue plus les
artères des villes. Gentil coquelicot messieurs, gentil coquelicot madame… Nous
attendons les doryphores, les salles d’attente sont pleines, et la voix au
téléphone égrène son menu comme un implacable tourniquet qui vous renvoie à
l’impossibilité de dire. La simple logique nous oblige à reconnaître notre impuissance
dans la morgue des puissants. Si je persiste à dire que le monde tourne à
l’envers, je ne peux me considérer comme étant sur mes deux pieds. La petite
sphère nous roule dans sa poussière, et la main fragile qui voudrait éclaircir
le carreau, ouvrir au moins une fenêtre, laisse entrer le fracas, le silence
fracassant des hommes et des femmes que l’on nie. Je ne verrais pas l’arbre
pousser, je ne marcherais plus par les rues de mon passé – Paris de mon enfance
et des marches enchantées – et l’oubli double chaque mot d’une ombre déportée.
Mais le rire me surprend toujours quand l’enfant ouvre les yeux en refusant
d’entendre les mots de Cassandre. La peur ligote, et fait son lit, à chaque
coin de rue, dans chaque couloir de lycée ou d’hôpital, dans les bureaux et les
usines, mais il est toujours des filles pour nager nue dans la rivière, des
gamins pour chaparder, des vieux pour crier « vive l’anarchie ». Les
rêves et les désirs rougeoient dans les regards espiègles qui ont pour avantage
et insigne avancée d’avoir le temps pour eux. Quand tout devient crime, et que
tout est interdit, les murs de la prison n’isolent pas celui que l’on pourrait
croire enfermé. Nous avons rendez-vous avec la vie.
Mort de Kadhafi le 20 octobre 2011 : les leçons à tirer de la fin de son
régime
20/10/2011 à 15h37 - mis à jour le 20/10/2011 à 15h41 |
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Mercredi 26/10/2011 à 15H33
CRISE DE L'EURO. Les cinq enjeux du sommet européen
Créé le 26-10-2011 à 15h33 - Mis à jour le 27-10-2011 à 07h18
7 réactions Quelles sont les principaux enjeux auxquels
les chefs d'Etat européens vont devoir faire face lors du sommet de l'euro,
mercredi 26 octobre ?
- Aider la Grèce
- Cloisonner l'épidémie de la dette
- Recapitaliser les banques européennes
- Assurer la viabilité de la zone euro
- Choisir l'Europe de demain
Donald Hebert - Le Nouvel Observateur
Dans son jardin d’hiver posté le 26/10/2011 à 15H33
Elle a suspendu sa lecture
Les yeux, soudain dans le vague, dans le vide
Elle perçoit le tic tac du réveil posé sur le réfrigérateur
Elle devine la maison, les pièces encombrées, les lits qui
ne sont plus occupés
Elle sent dans ses articulations l’humidité qui mouille le
jardin tapissé de feuilles mortes
Et ce vide qui grandit, oh pas aux dimensions de l’univers
tout de même, mais du pâté de maison, du quartier, de la ville et des bois
environnants, un peu de route plus loin, c’est son espace à elle, celui qui
limite son corps, qui rétrécit…aux dimensions de la cuisine, même pas, de la
table et de la chaise, à côté du réfrigérateur…
Mais ce n’est rien, à côté du silence qu’elle vient de
percevoir au plus profond d’elle…
Parce que voyez-vous elle était en train de lire des mots,
des mots qui parlaient de la lumière par une journée de grand soleil, de
l’herbe que l’on foule à l’ombre légère et frissonnante des bouleaux, des mots
qui parlaient d’amour, de caresses, d’un lit tendu de draps blancs et la
fenêtre ouverte sur la brise d’été, du carrelage frais sous le pied…
Elle sait ce que c’est, c’est encore là tout proche, et
pourtant cela n’est plus… plus d’émotion à lire, seulement des mots bavards, et
cette sensation pourrait la faire pleurer, ne plus avoir d’émotion à ne pas
pouvoir se rappeler quand la dernière la faucha, la fit rire ou trembler, la
troubla à la manière d’un baiser que l’on n’attend pas tant il était désiré
secrètement… Elle voudrait au moins pouvoir en parler, comme si elle avait là,
d’un coup, compris le beau de la vie, l’important de la vie… s’émouvoir…
Elle pose son livre, se lève pour mettre de l’eau à
bouillir, sort une tisane, une tasse de porcelaine de chine, presque
transparente, et pour ne pas entendre les bruits qu’elle fait elle allume la
radio…
Je voudrais du soleil
vert
Des dentelles et des théières
Des photos de bord de mer
Dans mon jardin d'hiver
Je voudrais de la lumière
Comme en Nouvelle-Angleterre
Je veux changer d'atmosphère
Dans mon jardin d'hiver
Ma robe à fleurs sous la pluie de novembre
Tes mains qui courent, je n'en peux plus de t'attendre
Les années passent, qu'il est loin l'âge tendre
Nul ne peut nous entendre
Et elle pleure, heureuse des mille émotions qui la
submergent….
CRISE DE L'EURO. Les cinq enjeux du sommet européen
Créé le 26-10-2011 à 15h33 - Mis à jour le 27-10-2011 à 07h18
7 réactions Quelles sont les principaux enjeux auxquels
les chefs d'Etat européens vont devoir faire face lors du sommet de l'euro,
mercredi 26 octobre ?
- Aider la Grèce
- Cloisonner l'épidémie de la dette
- Recapitaliser les banques européennes
- Assurer la viabilité de la zone euro
- Choisir l'Europe de demain
Donald Hebert - Le Nouvel Observateur
Lundi 31/10/2011 à 13H19
Le Bureau international du travail craint une recrudescence de l'agitation
sociale
Lundi 31 octobre 2011 à 13h19
L'économie mondiale est sur le point d'entrer dans une nouvelle crise de
l'emploi, plus profonde que la précédente, a averti lundi le Bureau
international du travail (BIT).
Amours métisses posté le 31/10/2011 à
13H19
Dans les miroirs d’outre-tombe
Je suis la fille la fille blonde
Le garçon pâle qui attend
Le prochain train pour le printemps
Je suis la femme à sa fenêtre
Je suis le passant qui regrette
Je suis l’ombre à l’ombre ajoutée
Je suis la lumière projetée
Dans les miroirs de nos décombres
Je suis la femme quand elle sombre
Le chenapan qui monte à l’arbre
Le cheval fou quand il se cabre
Je suis la femme quand elle se lève
La tête pleine de ses rêves
Je suis le tonnerre qui se pâme
A la couture des âmes
Dans les miroirs au fond des tombes
Je suis la vieille qui fait sa ronde
Le gars qui n’a pas froid aux yeux
Et qui dit toujours merde à dieu
Je suis la femme le cœur en fête
Je suis l’homme qui regrette
Je suis la danse là dans la foule
L’homme immobile qui s’écroule
Dans les miroirs qui se confondent
Je suis la fille vagabonde
Le déserteur qui prend le large
La vague mourant sur la plage
Je suis la femme des peut-être
Le dernier-né des alouettes
L’hirondelle qui revient toujours
Sur les lieux des premières amours
Dans les miroirs de la Joconde
Je suis les trésors de Golconde
L’homme et la femme qui se glissent
Dans des amours toujours métisses
Je suis la femme de mes rêves
Le marin posté sur la grève
Je suis la barque et le navire
Dans l’avenue l’aube à venir
Le Bureau international du travail craint une recrudescence de l'agitation
sociale
lundi 31 octobre 2011 à 13h19
L'économie mondiale est sur le point d'entrer dans une nouvelle crise de
l'emploi, plus profonde que la précédente, a averti lundi le Bureau
international du travail (BIT).
Mercredi 02/11/2011 à15h47
Le 2 novembre 2011 à 15h47
«Charlie Hebdo» : «Nous interdire le blasphème, c'est nous interdire
de respirer»
Le vent, personne posté le 02/11/2011 à
15H47
Las,
Hélas
De tant d’aubes écroulées dans les branches
Le vent
Emporte, de porte en porte qui bat
La chute, le bris, le claquement de doigt
Elle, sur un pont
Il n’y a personne, le vent
Et lasse
Déjà loin, dans cette pièce non plus, dans ce couloir…
disparue
Un drap dans le lointain se gonfle sous les bourrasques
Une branche d’arbre s’agite et griffe le carreau
La tombe au bas du pré prend l’eau…
Lasse
D’attendre au berceau
Las
Hélas
Au carreau
De nos vies qui dérivent
Elle nue au bord de la rivière
Il n’y a personne, le vent
Un ancêtre qui s’est endormi sur son bâton de marche
Un enfant qui grandit dans la nasse
Au fil des autres
Et l’aube
Ses haillons, sa blancheur d’outre monde
Ses grands yeux qui ne connaissent
Que les commencements
Jamais las
Ailleurs, ici peut-être
L’accroche du rideau qui tombe
Naître ?
Elle, par les chemins, les ruisseaux, les caniveaux
Les bois noirs, les taillis, les prés gorgés d’eau
Les terrains vagues, les places, les ruelles
Les parkings, les halls, les villes nouvelles
Personne, le vent
Lasse, jamais lasse
Là, demain ?
Un doigt sur les lèvres, le vent, la porte
Les yeux tournés vers elle
J’ai fait du feu
Il n’y a personne, le vent
Elle ?
Le 2 novembre 2011 à 15h47
«Charlie Hebdo» : «Nous interdire le blasphème, c'est nous interdire
de respirer»
Mardi 15/11/2011 à 19h23
Facebook rend son identité à Salman Rushdie
Le Monde.fr | 15.11.2011 à 16h40 • Mis à jour le 15.11.2011 à 19h23
Petites communautés
Petites communautés de silence et de mots traversés par la
nuit, le temps, les clapots
Petites barques à deux, à trois, à plusieurs, barcarolles,
balancelles au gré de l’eau
Moments d’été, d’éternité, visage, voix, entraperçus à la
vitre dans le train que l’on croise
Elans, replis, dons, refus, mystère, taire et reparaître
dans la lumière nappée d’ombre
Je voulais vous dire, si loin déjà, tout proche, plus rien,
tant de mots qui fusent, l’écho
Agrandir l’image où flotte le flou des présences indicibles,
des attentes indiscernables
Comme le feu là-bas sur le sable perdu au bout de l’île qui
nous isole des mains tendues
Petites communautés de bric de blog, un peu braques, un peu
branques, vacillantes
Crépit de flammes courtes, échappées de ciel à l’infini,
chute dans l’oubli, chut !
Petites gondoles qui basculent parfois sous le nombre, et
puis seul avec son ombre
Il était là tous les jours, elles souriaient au matin,
saluaient le soir, disaient je t’aime
Ils se rejoignaient dans le muet des images parlantes, dans
l’éclat sonore des souvenirs
Elles se faisaient rire et pleurer, émouvoir, et mouvoir
au-delà du miroir qui isole
Parfois un cri, de rage, de colère, de révolte, des ronds
dans l’eau, des ronds de sorcière
Entre le trop et le trop peu, la résistance et la fatigue,
le vain et ce qui ne vient pas
Même dans le creux, dans le vide, dans le cœur évidé de la
commune ôtée
Cette présence possible, ce miracle improbable, cet accord
dans la nuit, dans le froid
Une voix qui s’inscrit en lettres silencieuses, et qui rit,
et qui parle, et qui offre son silence
Facebook rend son identité à Salman Rushdie
Le Monde.fr | 15.11.2011 à 16h40 • Mis à jour le 15.11.2011 à 19h23